Le faux charnier de Timisoara a été une affaire charnière dans l’évolution des médias et de l’information qu’ils fournissent. Avant l’air des réseaux sociaux et l’avènement du web, qui allait commencer à poindre son nez, les besoins en informations se faisaient déjà pressant pour les médias papier et télé.
La faux charnier, l’histoire de la photo polémique
Timisoara est une petite ville roumaine qui a fait le cœur de l’information dans le monde pendant plusieurs semaines. Le 22 décembre 1989, après la révolution en Roumanie et la chute de Ceaucescu, dictateur communiste. Ce jour-là, les agences hongroises, d’Allemagne de l’Est et yougoslaves annoncent la découverte d’un charnier de 4632 corps tués par balles et par baïonnette. L’Agence France-Presse reprend l’info en début de soirée et fait les choux gras de la presse nationale.
Le lendemain, Libération fait de cette actualité un édito rédigé par Serge July. L’article fait mention de “milliers de corps nus tout juste exhumés, terreux et mutilés”. Début janvier, le 4, le même cannard revoit ses chiffres et passe à 670 morts. TF1, L’Evénement du Jeudi, Le Monde, la 5 (remerciée par Le Monde pour la révélation du carnage) ne font aucune vérification approfondie et retransmettent jour après jour les chiffres de la presse internationale. El Pais et The New York Times se font également piégés.
C’est finalement Le Figaro lors de son numéro du 30 janvier 1989 qui révèle le pot aux roses. Le charnier était en fait un cimetière.
Le choc des images
La désinformation orchestrée par la presse internationale a fait une vive polémique lorsque la vérité a été révélée. Pourtant, l’histoire se répète et les réseaux sociaux trompent régulièrement les organes de presse les plus respectés. Twitter Facebook et consort sont des alliés sournois de l’information. La morale : vérifier ses sources et les diversifier !
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